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Société Protectrice
des Animaux du Maroc

The Humane Society
of Morocco
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Chiens errants

Chiens errants au Maroc

La Société Protectrice des Animaux du Maroc (SPA du Maroc) estime que les animaux doivent avoir les mêmes droits que les humains.

La SPA du Maroc a longtemps plaidé pour la méthode TNVR (Capturer – Stériliser – Vacciner – Relâcher), comme seul moyen de réduire la population de chiens errants au Maroc et de protéger la santé publique.

Nous croyons fermement que l’approche One-health est le meilleur moyen possible de contrôler la rage et que l’abattage des chiens n’est pas la solution, mais que des programmes de gestion spécifiquement adaptés sont la solution.

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La situation

Il existe environ 500 millions de chiens dans le monde. On estime qu’environ 75 %, soit environ 375 millions d’entre eux, sont des chiens en liberté, également appelés chiens errants, qui sont plus courants dans les pays en développement que dans les pays développés. Le Maroc souffre des effets de la surpopulation d’animaux errants. Le royaume extermine +300.000 chiens par an ce qui signifie malheureusement que depuis l’indépendance du Maroc en 1956, plus de 20 millions de chiens ont été tués… et il est généralement admis que le Maroc compte 3 millions de chiens errants, malgré aucune étude scientifique nationale d’envergure. .

La plupart d’entre eux vivent dans des conditions épouvantables, se nourrissant de déchets, souffrant de maltraitance humaine, de blessures, d’accidents de voiture et de maladies, notamment de gale et, plus rarement, de rage.

Les chiens errants sont persécutés par la population et les autorités marocaines qui les considèrent comme des nuisances publiques et une menace pour la santé publique, contrairement aux chats qui sont mieux acceptés, bien qu’ils transmettent également la rage, même si la rage est entièrement évitable par la vaccination.

Partout dans le royaume, les autorités, lorsqu’elles ne tuent pas les chiens errants en les abattant au fusil ou lors des opérations de capture brutales, les rassemblent et les enferment dans des fourrières vétustes (20 chiens dans des cages de moins de 1 mètre carré), sans nourriture ni même eau. Les chiens affamés s’attaquent et se dévorent entre eux pour survivre. Les survivants sont ensuite empoisonnés et incinérés vivants.

Au moment où nous écrivons cet article, des milliers de chiens sont encore tués à balles réelles ou avec des appâts empoisonnés, malgré les fausses informations apparues dans les médias et réseaux sociaux marocains depuis novembre 2019 affirmant que le Maroc ne tuerait plus les chiens errants.

Les autorités marocaines tentent depuis des années en vain de réduire la population de chiens errants par l’abattage.

Tuer les animaux errants est non seulement inhumain, mais aussi un moyen inefficace de contrôle de la population. Il est impossible de tuer tous les chiens et ceux qui survivent non seulement continuent à se reproduire, mais l’espérance de vie de leur portée est plus élevée car ils disposent de plus de ressources en raison du vide créé.

Le principal inconvénient de l’abattage de chiens est que la nature a horreur du vide et que les populations canines éliminées seront donc remplacées par une population canine plus importante.

En un an, une chienne peut donner naissance à trois portées de sept chiots chacune. Ses chiots femelles survivants peuvent commencer à s’accoupler dès six mois après le début de leur vie. Une seule chienne non stérilisée peut produire 67 000 chiens sur une période de 6 ans seulement!

La solution

La SPA du Maroc et d’autres associations de protection animale plaident depuis longtemps en faveur du TNVR, comme seul moyen de réduire la population de chiens errants au Maroc et de protéger la santé publique. La méthode consiste à attraper les chiens errants, à les stériliser afin qu’ils ne puissent pas se reproduire, à les vacciner contre la rage et d’autres maladies et à les ramener sur leur territoire. Cette approche empêche la reproduction des animaux errants tout en renforçant l’immunité collective contre la rage, protégeant ainsi les communautés humaines locales.

Les objectifs d’un programme de contrôle de la population canine peuvent inclure les suivants :

  • améliorer la santé et le bien-être de la population de chiens de propriétaire et errants
  • réduire le nombre de chiens errants à un niveau acceptable
  • promouvoir une propriété responsable
  • contribuer à la création et au maintien d’une population canine immunisée ou indemne de la rage
  • réduire le risque de maladies zoonotiques autres que la rage
  • gérer d’autres risques pour la santé humaine (par exemple les parasites)
  • prévenir les dommages à l’environnement et aux autres animaux
  • prévenir le commerce et le trafic illégaux de chiens.

Une série de composants (énumérés ci-dessous) doivent être soigneusement pris en compte pour un programme de gestion canine réussi :

  • les fourrières actuelles sont de véritables mourroirs pour chiens: elles doivent être remises aux normes internationales et ne doivent être utilisées uniquement qu’à des fins temporaires pour les chiens de propriétaires perdus ou considérés dangereux
  • la construction de dispensaires publics pour vacciner, stériliser et soigner les chiens ainsi que de centres d’adoption sont nécessaires
  • l’euthanasie en tant qu’acte visant à provoquer la mort de manière humaine (à appliquer uniquement lorsqu’aucune autre option n’est disponible (maladie grave ou blessure incurable)
  • un engagement spécifiquement adapté, multiforme et à long terme
  • identifier et impliquer un comité consultatif des parties prenantes (gouvernement, ONG, vétérinaires, universitaires, médias, communautés locales)
  • collaboration entre les secteurs de la santé animale, de la santé humaine et de l’environnement. Cette collaboration est connue sous le nom de concept One Health
  • éducation pour améliorer les connaissances, influencer la perception et changer les attitudes des gens envers les chiens en cas de conflit
  • identification et enregistrement des chiens pour promouvoir la possession responsable de chiens
  • la législation – et son application
  • la gestion des déchets.

Nous devons d’abord comprendre le problème, l’évaluer, planifier l’intervention avant de mettre en œuvre un programme, puis le surveiller et l’évaluer. Investir dans un programme efficace visant à réduire à terme la population de chiens errants au Maroc permettra de :

  • mettre fin à la souffrance animale inutile
  • diminuer efficacement la transmission de maladies zoonotiques aux humains telles que la rage, l’hydatidose/échinococcose, la leishmaniose et la leptospirose
  • les chiens en liberté peuvent également constituer une menace pour le bétail ainsi que pour la faune dans certaines régions
  • éliminer le besoin de traitements ou d’interventions chirurgicales coûteuses (par exemple, la rage peut coûter entre 600 Dhs (60€) et 800 Dhs (80€) par personne
  • prévenir les pertes de bétail
  • améliorer l’image internationale du pays
  • et surtout, cela profitera aux Marocains à long terme.

En 2017, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné Ses Hautes Instructions au Gouvernement de ne plus recourir aux anciennes méthodes d’abattage et d’empoisonnement pour contrôler la population de chiens et de chats des rues, mais plutôt à une approche plus humaine.

A cet effet, en 2019, le Ministère de l’Intérieur (représenté par la Direction Générale des Collectivités Territoriales), le Ministère de la Santé ont annoncé une convention signée avec l’Office National de Sécurité Sanitaire des Aliments (ONSSA) et l’Ordre National des Vétérinaires du Maroc, pour mettre fin à l’abattage des chiens des rues et mettre en œuvre le programme TNVR en relâchant les chiens vaccinés et stérilisés dans leur environnement avec une identification auriculaire (boucle).

Le Ministère de l’Intérieur était censé lancer cette campagne nationale de stérilisation et de vaccination en 2019. En novembre 2021, il a transmis une circulaire détaillant les nouvelles aux services municipaux, aux presidents de commune et aux gouverneurs de tout le royaume. Malheureusement cette circulaire n’est pas contraignante et n’est pas appliquée à ce jour.

  • Un rapport faisant suite à une expertise de deux semaines de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) réalisée en 2001 dans différents endroits du Maroc ainsi qu’une étude ont révélé que les décès humains sont liés à une prophylaxie inadéquate et ont suggéré une amélioration de la formation des médecins dans les centres antirabiques (19 décès par rage enregistrés en 2015).
  • La rage est présente sur tous les continents à l’exception de l’Antarctique, mais la maladie est le plus souvent transmise aux humains dans les pays en développement d’Asie et d’Afrique. La rage peut être présente aussi bien chez les animaux domestiques que chez les animaux sauvages. Les personnes qui contractent la rage meurent souvent en une ou deux semaines sans traitement immédiat. Il y a environ 59 000 cas de rage chez l’homme chaque année dans le monde, selon l’OMS. Les chiens errants sont les principaux responsables, notamment dans les zones rurales.

Agissez

  • Renseignez-vous, vous et vos amis, sur le fait que le programme TNVR est la seule solution
  • Exhortez votre Gouverneur Maire/Président de votre commune à arrêter de tuer des chiens et des chats
  • Pensez à faire du bénévolat auprès de la Société Protectrice des Animaux du Maroc (ou de toute autre association de protection des animaux).

Pensez à faire un don pour nous aider dans notre travail :

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